8, cours Général-Giraud

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00029
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Dans cette maison / est né le peintre / Jean Seignemartin / 1848-1875" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle inaugurée le 25 novembre 1925 à l'occasion du cinquantenaire de la mort de l'artiste.
historique Fils de simples tisseurs, Jean Seignemartin naît à Lyon le 16 avril 18481. Peu attiré par le métier de ses parents, il préfère réaliser des portraits de ses camarades ou des croquis au Parc de la Tête-d'Or. En 1860, ses parents consentent à l'envoyer à l'Ecole des Beaux-Arts. Joseph Guichard, ancien élève de Delacroix, en est le directeur et un maître par excellence pour le jeune élève. A 17 ans, il obtient en clôture de ses études (1866), le "Laurier d'Or", la plus haute récompense de l'école de Lyon. Il collabore un temps avec François Vernay et expose dans les salons lyonnais. Mobilisé en juillet 1870 dans une compagnie de pontonniers, il subit le siège de Paris. De garde par une nuit glaciale, il prend une fluxion de poitrine; sa constitution délicate en est éprouvée et peu à peu se déclare la phtisie qui l'emportera cinq ans plus tard. Rentré dans ses foyers, ses parents justement alarmés d'une carrière qui jusque-là ne lui a pas rapporté grand bénéfice, insistent encore auprès de lui pour qu'il en change. "Je ne mangerai que des croûtes de pain, leur dit-il, plutôt que de ne pas être peintre." En 1871, on lui propose de décorer avec Sublet l'église de l'Abbaye des Prémontrés près de Tarascon. De retour à Lyon, il se remet à la peinture de chevalet. Il a une grande joie lorsque son premier bouquet, à l'ouverture d'une exposition de Lyon, est acheté par un amateur autrichien. A propos de tableaux de fleurs, il écrit déjà en 1872 à son ami Faure : "Décidemment, je crois que ça vient! J'ai des commandes, mais ce sont toujours des fleurs [...] Je ne voudrais pourtant pas passer ma vie entière entre un oeillet et une rose." Seignemartin est remarqué par le docteur Tripier qui s'intéresse à son travail et lui achète pratiquement toute sa production. Pendant l'été 1874, il fait un séjour chez M. Pochoy, industriel à Voiron (portraits de M. et Mme Pochoy et diverses études). A la fin de l'automne, sur les conseils du docteur Tripier inquiet pour sa santé, il embarque pour l'Algérie. C'est un grand changement de passer brusquement des brumes de Lyon au soleil d'Alger. "J'ai déjà commencé, écrit-il à Faure, plusieurs choses que je pense envoyer à Lyon aussitôt terminées [...]". Il fait la connaissance du paysagiste Lebourg à qui il donne conseils et exhortations. Reconnaissant, Lebourg prodigue soins et attentions à son confrère malade. L'été 1875 se passe à Lyon; les crachements de sang, la toux, les insomnies augmentent. Il retourne encore une fois à Alger et y meurt le 29 novembre 1875. Son corps est ramené à Lyon pour être enterré à Loyasse.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Biographie de Seignemartin / Maurice Frèze, 1876 [BM Lyon, 373928].

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